POems

Madame Malbrough

Son corps n'est qu'orage dans la tête un typhon
La faim crochée aux tripes et à la peau fanée
Fantôme dérivant entre les murs noircis
D'une maison fermée balayée par le feu
La clef de l'habitude pend entre ses seins
Lourds chaîne en la chair incrustée lourde croix
Heureuse est un mirage ondulant sur la route
Qu'elle n'atteindra jamais n'essaye même pas
Pourtant sans fin Madame à sa tour monte et guette
Des larmes de lave gonflent ses yeux vieillis
Muezzin pitoyable qui croit plaire et se leurre
La marée de l'absence au long des longues heures
Monte férocement quelques fois a failli
Refermer les eaux noires au-dessus de sa tête
Et noyer l’ingénue qui fait ses premiers pas
Dans la vase du silence s'enflent des doutes
Désarrois nauséeux que le miroir accroît
D’un parfum d’amertume et d’un goût de chagrin
Solitude glacée calcinée par ses vœux
Façade grès et sable et marbre trop poli
Sous laquelle hurle et se cogne contre les
Parois tous les matins chaque matin son nom

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